avr. 19, 2022 - Minute de lectureMinutes de lecture

Implant dentaire : une racine artificielle pour une dent esthétique et fonctionnelle

L’implant dentaire est une racine artificielle sur laquelle vient se fixer une couronne pour reproduire à l’identique une dent manquante. Cette intervention offre de nombreux avantages. Elle présente aussi des applications intéressantes pour les bridges et les prothèses dentaires amovibles (ou dentier). 

Contenu

Qu’est-ce qu’un implant dentaire ?

L'implant dentaire est une sorte de petite vis qui mesure entre 6 et 13 mm, que l’on implante dans l’os de la mâchoire pour pouvoir accueillir une couronne.

Il constitue donc une racine dentaire artificielle visant à remplacer une dent.

Mais l’implant dentaire peut aussi servir de point d’ancrage pour un bridge, lorsque plusieurs dents voisines sont absentes, ou pour une prothèse dentaire amovible. 


Un implant dentaire n’est pas une fausse dent

L’implant dentaire ne désigne pas une fausse dent, il constitue uniquement son support, une vis qui fera office de racine, sur laquelle se fixe la partie visible de la dent, la couronne.


L’implant dentaire : des avantages à la fois esthétiques et fonctionnels

Un implant peut être proposé à toute personne ayant perdu une ou plusieurs dents, en raison d’un traumatisme par exemple, d’une infection ou d’une maladie parodontale.

Le remplacement d’une dent à l’aide d’un implant n’a pas un unique but esthétique. Il permet de retrouver une mastication confortable. Outre un avantage alimentaire non négligeable, le simple fait de poursuivre la mastication contribue à préserver l’os de la mâchoire (l’os alvéolaire). En effet, l’os est en perpétuel renouvellement, à condition d’être stimulé mécaniquement par la dent qu’il supporte. Autrement dit, lorsque des dents sont manquantes, elles n’appuient plus sur l’os alvéolaire, lequel commence à se résorber. Cette perte osseuse peut déstabiliser les dents adjacentes et les faire bouger, et avoir des conséquences esthétiques (modification de la forme de la mâchoire).

Quelle différence entre implant et bridge ?

Si l’implant est une racine artificielle insérée dans l’os de la mâchoire, le bridge, lui, est externe. C’est une prothèse (une couronne ou une succession de couronnes accolées) qui forme un pont entre deux dents pour remplacer une dent manquante au milieu. Il prend donc appui sur les dents situées de chaque côté de l’édentement. L’inconvénient est que ces deux dents saines qui servent de piliers doivent être taillées pour constituer un bon appui et donc parfois dévitalisées.

En plus de protéger les dents saines adjacentes, l’implant aura aussi l’avantage de prévenir la résorption de l’os qui se produit sous le pont du bridge.

Ceci dit, un bridge peut s’appuyer sur des implants pour remplacer plusieurs dents adjacentes manquantes :  il n’est alors pas nécessaire d’avoir autant d’implants que de dents manquantes (par exemple 2 implants seulement pour remplacer 3 dents).

Il existe aussi des bridges complets qui sont des prothèses fixes qui remplacent toutes les dents d’une arcade et qui reposent sur quelques implants placés à des endroits stratégiques de la mâchoire.

Une prothèse amovible peut aussi s’appuyer sur quelques implants pour augmenter sa rétention. Comme une prothèse amovible classique, elle peut toujours être retirée et nettoyée.

Avantages de l’implant

  • Résultat fixe et durable
  • Esthétique
  • Confortable et fonctionnel (mastication)
  • Sensation de dents naturelles
  • Préservation des dents saines
  • Préservation de l’os alvéolaire (intégrité de la mâchoire)

Comment se déroule la pose d'un implant dentaire ?

La pose d’un implant se déroule classiquement en plusieurs étapes.

Si ce n’est déjà fait, la racine de la dent manquante doit être extraite.

Lors de cette intervention, le trou laissé dans l’os de la mâchoire peut être comblé avec un biomatériau pour préserver l’os alvéolaire et l’implant posé 6 mois plus tard. L’implantation peut aussi être immédiate, à savoir le jour de l’extraction, ou 6 à 8 semaines après l’extraction. Le moment de la pose de l’implant dépend de la situation clinique, du risque d’infection et des besoins de reconstruction osseuse et tissulaire préalables. Votre dentiste planifiera la pose de l’implant en fonction de ceux-ci.


Quand la reconstruction osseuse s’impose

Dans certains cas, le tissu osseux est insuffisant pour permettre l’implantation. Une greffe osseuse et parfois de tissus mous (autogreffe ou greffe de biomatériau) doit alors être réalisée pour reconstruire l’os et/ou la gencive. Lorsque l’insuffisance est importante, la greffe a lieu plusieurs mois en amont ou sinon en même temps que la pose de l’implant. 


Enfin, une radiographie panoramique et un scanner de la mâchoire permettent de confirmer l’indication de l’implant dentaire et sa pose.

Des soins préparatoires sont requis afin de s’assurer d’une parfaite hygiène buccale et ainsi de limiter les risques d’infection pouvant compromettre la réussite de l’implantation et la longévité de l’implant.

1/ L’implantation

L’intervention se déroule sous anesthésie locale, au bloc opératoire ou dans un local dédié au cabinet dentaire garantissant de bonnes conditions d’asepsie et le matériel nécessaire.

Le chirurgien incise la gencive, puis creuse à l’aide de forêts une petite cavité dans l’os alvéolaire de la mâchoire. Il visse alors l’implant dans ce logement, met une vis de cicatrisation sur l’implant et réalise quelques points de suture pour refermer la gencive.

La durée de l’intervention est très variable. Elle dépend notamment du nombre et de l’emplacement des implants à insérer et de la densité du tissu osseux.

L’implant est en titane biocompatible, un métal dénué de tout risque allergique.

2/ L’ostéointégration

La couronne définitive n’est pas immédiatement placée sur l’implant, mais seulement 2 à 4 mois voire 6 mois plus tard, le temps que la plaie cicatrise et que l’os se reforme autour de l’implant. On appelle cette étape l’ostéointégration.

En effet, après l’implantation, les cellules osseuses migrent depuis l’os alvéolaire pour aller coloniser la surface de l’implant et former un nouveau tissu osseux fortement intégré. C’est un phénomène naturel qui permet une liaison très forte entre l’implant et l’os de la mâchoire, de sorte que l’implant peut supporter les forces importantes de la mastication.

Ce n’est donc qu’après ostéointégration que la couronne, le bridge ou la prothèse amovible est fixé sur l’implant.

Durant cette période d’ostéointégration, pour des raisons esthétiques et/ou fonctionnelles, une prothèse provisoire est parfois mise en place.

À noter qu’il arrive que certains chirurgiens fixent la prothèse sur l’implant au cours de la même intervention. Mais cette pratique est moins fréquente et dépend de la situation clinique.

3/ La pose de la prothèse sur l’implant

Ce n’est qu’après avoir vérifié le bon ancrage de l’implant dans l’os que le chirurgien-dentiste débute la phase d’installation de la couronne, du bridge ou de la prothèse amovible.

Là encore, la procédure se fait en plusieurs étapes. Elle commence par une prise d’empreinte pour obtenir un moule qui sert à fabriquer la prothèse. Des séances sont ensuite planifiées pour l’essayage de la prothèse puis sa fixation définitive.

Est-ce douloureux ?

Si elle n’est pas agréable, la pose d’un implant n’est pas une intervention douloureuse, car elle se réalise sous anesthésie locale. 

Précautions et contre-indications

Comme pour toute intervention chirurgicale, il existe des contre-indications : volume osseux alvéolaire insuffisant, grossesse, chimiothérapie, traitement immunosuppresseur, maladie cardiaque, osseuse, diabète mal équilibré…

Des précautions sont requises avec certains médicaments comme les antivitamines K et les antiagrégants plaquettaires, qui fluidifient le sang et risquent de favoriser des saignements pendant et après l’intervention, et des bisphosphates utilisés contre l’ostéoporose qui bloquent la reconstruction osseuse en phase d’ostéointégration.

Le bilan de santé préalable est aussi recommandé pour identifier d’autres facteurs susceptibles d’influencer le taux de succès de l’implantation. Seront notamment recherchés une éventuelle carence en vitamine D et un taux élevé de cholestérol, deux éléments qui influent eux aussi sur la reconstruction osseuse. La présence d’une parodontite, inflammation des tissus de soutien des dents (gencive, cément, ligament et os) pouvant conduire à des déchaussements des dents est également à rechercher, car cette maladie infectieuse peut aussi affecter l’implant dentaire et conduire à un échec de l’intervention.

En altérant la cicatrisation, le tabac augmente aussi le risque d’échec…

Qui réalise l’intervention ?

Un chirurgien-dentiste ou un stomatologue aguerri à ce type d’intervention.

Il doit avoir suivi une formation en implantologie dentaire.

Il vous remettra un devis indiquant les techniques opératoires, les matériaux, les risques encourus, ses honoraires et le tarif final.

Quel est le prix moyen d'un implant dentaire ?

Les tarifs sont libres, car l’implant dentaire est considéré comme un acte hors nomenclature.

Un implant coûte entre 800 et 1500 euros, selon le chirurgien et la région.

Les implants ne sont pas pris en charge par l’Assurance maladie, contrairement aux couronnes, bridges et appareils amovibles.

Renseignez-vous auprès de votre mutuelle santé ou complémentaire santé pour savoir combien vous serez remboursé.

Pourquoi ce coût élevé ?

Le matériau de l’implant est cher, l’intervention nécessite un plateau technique important, des instruments spéciaux coûteux, les risques infectieux et hémorragiques sont élevés, le chirurgien doit suivre une formation particulière, plusieurs étapes d’intervention sont nécessaires, etc...

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